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L’illusion du bonheur

Dernière mise à jour : 29 juil. 2022

C’est si facile! Tous les experts vous le diront! Trouve ta passion, fais ce que tu aimes et tu seras heureux! C’est drôle, j’ai comme un sentiment qui me dit que cet adage n’est peut-être pas aidant pour tout le monde.

Médias et idéalisation

Au fond, pour plusieurs personnes, trouver la voie du bonheur est l’histoire d’une vie. Comme si nous cherchions à expérimenter la vie sans vivre de problèmes et sans ressentir de souffrance. En plus, grâce à ces « vraiment-aidant-réseaux-sociaux », on peut comparer notre vie à celle de milliers de personnes, et se dire que si nous avions ceci, ou si nous étions cela, ou si nous étions là-bas, nous serions plus heureux. Tout ce que nous voyons dans les médias (réseaux sociaux, publicité, télévision) nous permet d’idéaliser ce que nous pourrions vivre et croire que nous pourrions tout vivre, tout avoir et être qui on veut. Il suffit de suivre sa passion… LOL!

Disons que mon enfant me réveille un matin et que ça me rend un peu bougon. Ça se peut très bien. Puis après, pour passer le temps, j’ouvre Facebook puis je tombe là-dessus. Je me dis que ma vie c’est vraiment ordinaire puis ça me rend malheureux, c’est bien normal. Cette personne-là n’a aucun problème. (Sarcasme #1)

L’idéalisation de la voyageuse, c’est peut-être l’image de la dernière montagne qu’elle a escaladée et l’idée de la liberté, dans un pays dont on ne connaissait même pas l’existence. L’idéalisation de l’entrepreneur, c’est peut-être l’image du gars qui semble vivre de sa passion (comprendre ici: le gars qui ne travaille pas du tout parce qu’une passion ne demande aucun effort. Sarcasme #2.) L’idéalisation de la mère parfaite, c’est peut-être l’idée que ses enfants ne se chicanent jamais, que tout est rose et facile.

Lot de problèmes

La vérité, c’est que vient avec chacun de ces rêves une tonne de problèmes différents. La fille qui voyage constamment et qui semble libre comme l’air est probablement endettée, vit dans un appartement trop petit puis fait une chute de pression lorsqu’elle pense au mot « stabilité » et « bungalow ». L’entrepreneur qui a lancé son entreprise et qui semble « vivre de sa passion » travaille en fou pour être capable d’arriver à joindre les deux bouts, ne voit probablement pas aussi souvent ses enfants qu’il le voudrait, et passe par des épisodes de haut et de bas financiers. La mère qui semble avoir une famille parfaite se lève la nuit pour nourrir son bébé, change ses couches dans la journée, puis joue au taxi avec les plus vieux une bonne partie de la semaine.

Choisir le bon « match » de problèmes

Avoir des rêves, des objectifs et des aspirations, OF COURSE! Mais croire que c’est LA CONCEPTION DE CELUI-CI QUI NOUS RENDRA HEUREUX, je n’y crois pas! JE NE CONNAIS PERSONNE QUI N’A AUCUN PROBLÈME. Au fond, nous pourrions résumer l’équation comme suit: Rêve de la voyageuse: liberté, culture, découverte. Problèmes: trouble d’identité, endettement, manque de stabilité <<< si tu n’as pas envie de vivre avec ça, c’est peut-être un mauvais rêve! Rêve de l’entrepreneur: passion, vision, liberté Problèmes: travaille acharné, échecs, solitude <<< si tu n’as pas envie de vivre avec ça, c’est peut-être un mauvais rêve! Rêve de la famille: amour, rire, transmission de valeurs Problèmes: faire de la discipline, faire du ménage, cuisiner <<< si tu n’as pas envie de vivre avec ça, c’est peut-être un mauvais rêve! Le bonheur, ce n’est peut-être pas de se dire qu’un jour, après avoir vécu ceci, avoir été là-bas ou avoir accompli telle chose, nous serons heureux, car nous aurons accompli nos rêves et nous n’aurons plus de problèmes. Le bonheur, c’est peut-être simplement choisir les aspirations et les rêves qui incluent les problèmes avec lesquelles nous pouvons bien vivre … pour ensuite nous sentir heureux et fiers de les avoir réglés. Bonne réflexion et merci du partage! (si le texte vous a plu, évidemment!)

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